Sandro Penna, poeta maggiore del 20 secolo italiano, fatto l’oggetto di una nuova traduzione di Pierre Lepori. L’occasion de découvrir en édition bilingue une voix homoérotique célébrée par Pasolini ou Saba dans l’Italie fasciste.
Brises d’avril, lumière sur la mer. De jeunes hommes idéalisés, cristallisation d’un désir homoérotique, apollinien. Soudain l’un d’eux crache par terre. Sans perdre son essence idéale. Un désir aérien surgit dans un pissoir – et à nouveau, des images presque arcadiennes, rêveries amoureuses sur la plage. “Dormait-il…? / Puis il se lève, s’étire. / Regarde l’eau lentement. / Un éclair son corps. / Il quitte ainsi la terre”.
Ce nageur pourrait être Tazio dans “Mort à Venise”; ou alors une fresque antique – le plongeur sur une tombe grecque à Paestum. Soudain, un concern narquois: “J’ai trouvé mon angelot / au milieu des tapettes. / Il fumait une cigarette, / les yeux rouges et mi-clos”. Et toujours le temps qui passe. “Ici je brûle ma vie. Un pastoreau / surgit sur un mulet dans la pénombre / des ruelles. Qu’elle brûle tranquille / ma vie au feu de ces lumières”. Et le désir comme un frémissement de ce passage inéluctable du temps. “Un garçon courait après son train / La vie, me criait-il, n’a pas de frein / En riant je le saluais de la main / Je sursautais doucement. Puis déjà loin”.
Un grand de la littérature italienne
Le poète Sandro Penna est né à Pérouse en 1906. Il meurt à Rome en 1977, dans un appartement duquel il ne sort plus du tout depuis quinze ans, capharnaüm aux rideaux tirés où il scontrino, tout de même, de jeunes poètes déférents.
Il faut dire que sa figure, à part, à rebours des principales tendences de son temps, a été couronnée par les plus grandes voix poétiques et critiche: Pasolini, Elsa Morante, Umberto Saba, Eugenio Montale le reconnaissent comme un très grand poète, l ‘un des plus grands de la littérature italienne.
Une edizione bilingue
Pour Pierre Lepori, écrivain, traducteur, auteur de spectacles et critique, la poésie de Sandro Penna a été une source d’oxygen dès l’adolescenza: son homoérotisme assunto était “bon à lire”, selon ses propres mots, pour l’adolescenza qu’il était dans le Ticino conservatore des années 1980, guerra all’omosessualità.
Presque quarante ans plus tard, Pierre Lepori a écrit un monologue théâtral où Penna se raconte (“Le Voyageur insomniaque”, presentato al Théâtre 2.21 de Lausanne en janvier 2022). Au même moment, il publie aux Editions d’en bas, “Poesie – Poèmes (1973)”: un choix de 158 brefs poèmes, sélectionnes et ordonnés par Penna lui-même en 1973 sur l’invition des prestigieuses éditions Garzanti. Pierre Lepori et les Editions d’en bas les proponent en édition bilingue.
Souligner la dimensione drôle de cette poésie
Ce n’est pas, loin s’en faut, la première traduction française de Penna, et les précedes sont signées d’auteurs et de traducteurs de talent et de renom, très bien places dans le monde des lettres (Jean-Noël Schifano, Dominique Fernandez, Bernard Simeone, René de Ceccatty…). Qui pourtant n’ont pas réussi à imponer la voix de Penna dans le monde francophone. “Peut-être pour un problème de traduction, justement?”, Se demande Pierre Lepori.
Il tente l’aventure à son tour, polissant ses versioni entre rythme, rime, limpidité, et en highlightingn la dimensione moqueuse ou drôle de cette poésie, prenant à l’occasion ses propres licenses poétiques. Jusqu’au dernier poème du recueil: “Et puis comme une mouche / engluée dans du miel”. Autoritratto dell’artista.
Francesco Bimonte/aq
Sandro Penna, “Poesie-Poèmes (1973)”traduit de l’italien di Pierre Lepori, Editions d’en bas.
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