Marzo 28, 2024

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In « Pinocchio », le philosophe italien Giorgio Agamben rivisita l’histoire du petit garçon en bois

Quand un grand philosophe italien, de renomnie internationale, s’intères à un classique de la littérature Per i bambini, il risultato non può essere stimolante. C’est le cas de ce Pinocchio relu de manière poétique et politique di Giorgio Agamben. Le chef-d’œuvre de Carlo Collodi, pubblicato nel 1881, est examinée avec une érudition joyeuse par ce spécialiste des concepts. On risent à chaque page le plaisir pris à la lecture de cette aventure au statut si particulier. « L’histoire de Pinocchio n’est pas un conte, elle n’est pas un roman, elle n’est pas une fable: elle est une singulière hybridisation de ces trois genders, une sorte de chimère dorée d’une tête de fable , d’un corps de roman et d’une longue queue féerique. »

L’inverso di Peter Pan

Pour nous le prouver, Agamben reprend les épisodes où il débusque des intenzioni métaphysiques ou ésotériques que nous retrouvons dans son essai sous la forme d’illustrations à travers trois artistes fameux. Les personnages aussi sont analysés à la loupe, come Geppetto, qui « n’est peut-être pas le brave homme qu’il semble être » car il donne un nom à un bout de bois qu’il condannato à la misère. «Nous ne connaissons pas la date de naissance de Pinocchio, mais nous savons où elle se situa : enfer. » Cette saison-là avec des êtres ni morts ni vivants prend des tournures homeriques avec des rebondissements à chaque chapitre. Et le nez, le nez qui s’allonge quand Pinocchio fabule? Pour Agamben, il n’est pas que la materialisation du mensonge. Il rappelle l’expression italienne « prendre par le nez »qui significa «se moquer». Ce bout du nez, c’est donc aussi celui par lequel on mène quelqu’un. Mais qui tire les ficelles in questa fiction qu’Italo Calvino voyait comme un roman picaresque?​

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Auto Pinocchio nous dit quoi? Qu’il est un âne qui porte les mystères de l’existence comme celui d’Apulée? Qu’il est toujours pressé, y compris de faire des bêtises, parce qu’il ne sait pas vraiment qui il est ? Il ya dans cette fantaisie la volonté de fuir par tous les moyens le véritable enfant qu’il redoute de devenir, un peu comme un autre personnage hybride, mi-homme, mi-lutin, une sorte de Peter Pan dont il serait l’opposé . Pinocchio teme l’enfance; Peter Pan, la vieillesse. Cette hypothèse, qu’on y souscrive ou pas, donne une furieuse envie de se replonger dans les mésaventures du pantin. En tout cas, le philosophe a réussi son coup en signant le livre d’enfants de fin d’année pour les adultes qu’ils sont devenus.